When Bayous Speak, Lorsque les bayous parlent
When Bayous Speak, Lorsque les bayous parlent
This limited edition, collectable, 160-page hardcover coffee table art book is the first of its kind in Louisiana history in that both the art and poetry are written in French and English, and painted by the artist herself. The high quality book has smyth sewn book construction (not glued) and includes 40 spot varnished colorplates on 100 lb. quality paper. The bilingual publication is a historical first for a Louisiana author, making it important for collectors of art, French and English poetry, history, nature, landscapes and Louisiana.
When Bayous Speak, Lorsque les bayous parlent, is a breathtakingly beautiful ekphrastic collection of paintings and bilingual poetry, French and English, both painted and written by the author herself. It is a first book of its kind in francophone Louisiana history.
There have been very few francophone Louisiana women poets who have published collections of their own work. Two things come to mind when thinking about Melissa Bonin’s book. One, is of course ekphrasis because there is relation between her poetry and her paintings. Maybe not in a direct sense as in poems about the landscapes that she admirably delivers on the canvas, but there is a relationship between the sensuality and sensibility of both. That observation leads to number two: the exquisitely feminine aspect of her writing. It may not be politically correct nowadays to speak in such gendered terms, but we do say Mother Earth for a reason. Like the conceit behind Ashlee Wilson Michot’s anthology “Ô Malheureuse”, the woman’s point of view is given a voice. If a male singer laments his lost love in many a Cajun song, "tu m'as quitté pour t'en aller" (You left me… “Jolie Blonde”), maybe we need to hear her side of the story to know why she left in the first place.
David Cheramie
Titian called the paintings assembled for the first time since the 16th century, at the Gardner Museum in Boston, poetry. Like the great Italian, the native Louisianian, Melissa Bonin is a poet, in every etymological sense of the word. She is a "maker", "craftsman", in other words, "artisan", in everything she does, whether it be a Creole cheesecake, a painting, or a poem. In her poems, words and images interlace, one with the other. Her liquid landscapes merge and become the images that stir within us through her poems, explaining each other, responding to each other.
Her poems always lead us to haunting themes: the permanence of the past, the strength of women, the loss of paradise. Whether it be the saints pressing on her grandmother's chest, the drop of blood on an airport floor, the little girl nestled in the silk of a wedding dress, her metaphors sing of the eternal feminine, source of stability, continuity, generosity, eternity. And in her landscapes, water, sky, and trees, respond to each other, as Baudelaire said, "in a dark and profound unity" She perceives the uniqueness in the multiplicity, the importance of the individual as part of the collective whole.
Lost Acadie merges into today's Louisiana, the echoes of the old language prevail in contemporary French and coexist with those of English, even if they lose their intensity in translation. In poems as concrete and tactile as her paintings, she invites us to share her passion for Louisiana, for femininity and also, to borrow the expression from Paul Éluard, for the “strong desire to endure.”
Mathé Allain, Professor Emerita- School of Modern Languages
Lorsque les bayous parlent, en tant que recueil ekphrastique de peintures et de poésie bilingue, en anglais et français, à la fois écrit et peint par l’auteur elle-même, est une première en son genre dans l’histoire francophone louisianaise.
Très peu de femmes poètes francophones de Louisiane ont publié elles-mêmes des recueils. Deux choses me viennent à l’esprit en pensant au livre de Melissa Bonin. L’une est bien sûr l’ekphrasis car il y a une relation entre sa poésie et ses peintures. Peut-être pas dans un sens direct comme dans des poèmes sur les paysages qu'elle livre admirablement sur la toile, mais il y a une relation entre la sensualité et la sensibilité des deux. Cette observation nous amène au numéro deux : l’aspect féminin exquis de son écriture. Il n’est peut-être pas politiquement correct de nos jours de parler en termes aussi sexistes, mais nous disons Terre Mère pour une raison. À l’image concept qui se cache derrière l’anthologie « Ô Malheureuse ! » d’Ashlee Michot, une voix est donnée au point de vue de la femme. Si un chanteur déplore son amour perdu dans de nombreuses chansons cadiennes, « tu m'as quitté pour t'en aller » (« Jolie Blonde »), peut-être avons-nous besoin d'entendre la version à elle de l'histoire pour savoir pourquoi elle est partie en premier lieu.
David Cheramie
Titien appelait les tableaux réunis pour la première fois depuis le XVIe siècle, au musée Gardner à Boston, des poésies. Comme le grand Italien, la Louisianaise, Mélissa Bonin est poète, dans son sens étymologique de « faiseuse », « fabricante », autrement dit « artisane » dans tout ce qu’elle fabrique, que ce soit un cheesecake créole, un tableau, un poème. Et ses poèmes, mots ou images, s’enchevêtrent, les uns dans les autres, ses paysages liquides se fondent et deviennent les images qui se bousculent dans ses poèmes s’expliquant les uns par les autres.
Toujours ses poèmes, aboutissent à quelques thèmes obsédants : la permanence du passé, la pérennité de la femme, la perte du paradis. Que ce soient les saints qui se pressent sur la poitrine de sa grand-mère, la goutte de sang sur un sol d’aéroport, la petite fille nichée dans la soie d’une robe de mariage, ses métaphores chantent l’éternel féminin, source de stabilité, continuité, générosité, éternité. Et dans ses paysages, l’eau, le ciel, les arbres, se répondent, comme disait Baudelaire, « dans une ténébreuse et profonde unité ». Elle perçoit l’unicité dans la multiplicité, l’importance de l’individuel dans la collectivité.
L’Acadie perdue se fond dans la Louisiane d’aujourd’hui, les échos de la vieille langue s’imposent dans le français contemporain et cohabitent avec ceux de l’anglais, même s’ils perdent de leur intensité dans la traduction. Dans des poèmes aussi concrets et tactiles que ses tableaux elle nous invite à partager sa passion de la Louisiane, de la féminité et aussi, pour emprunter l’expression à Paul Éluard du « dur désir de durer ».
Mathé Allain, Professeur émérite- École de langues vivantes